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Cocco Bill est un personnage de bande dessinée italienne créé par Benito Jacovitti en 1957. C’est un cow-boy solitaire, à la gâchette facile, infatigable défenseur de la loi, qui n’hésite pas à tuer ses ennemis plutôt que les envoyer en prison. Il vit dans un Far West idéalisé et absurde, caractérisé par la fantaisie surréaliste de l’auteur. Tous les stéréotypes classiques y sont réunis (les pionniers contre les Indiens, les shérifs contre les bandits, les attaques de diligence, les bagarres dans les saloons, etc.) largement déformés et caricaturés par l’imagination de Jacovitti.
Cocco Bill est un flingueur colérique, dont la particularité est de boire du thé à la camomille. Et gare à celui qui se moquerait de lui! En dépit de ces explosions de colère, Cocco Bill est un bon gars qui aide toujours le shérif à capturer les mauvais. Il est accompagné de son cheval, Trottalemme, qui parle, fume et rêve.
Ses capacités de tireur sont extraordinaires, inimaginables pour les autres héros de bande dessinée comme Lucky Luke ou Tex Willer, car elles s’appuient totalement sur l’absurde. Par exemple, pour atteindre ses ennemis cachés derrière des rochers, Cocco Bill est capable d’envoyer un de ses revolvers en l’air et de déclencher le coup de feu en tirant avec son autre arme sur la détente de celui qui vient d’être lancé.
Le monde dans lequel Jacovitti place son héros est rempli de petits détails humoristiques qu’il faut dénicher au milieu de la profusion des personnages, des animaux et des objets étranges comme des poissons (parfois à pattes), des salamis (parfois à pattes), des vers (parfois avec un chapeau, parfois à pattes), des crayons mous et des dés qui reviennent de manière récurrente. Dans l’image ci-dessus, les membres des chevaux et les jambes de leur cavalier méritent un bon coup d’oeil.
Le personnage de Cocco Bill se démarque de celui du Lucky Luke de Morris par la violence de ses actions. Alors que Lucky Luke est entouré d’ennemis qui reviennent régulièrement dans ses aventures, Cocco Bill les envoient ad patres. La violence est toujours omniprésente et les balles font des vrais trous qui tuent. Mais Jacovitti l’exagère tellement qu’elle en est rendue comique et le sens négatif des scènes est transformé en gag. Ainsi, le coup de poing dans les dents n’est plus un acte brutal, mais le sujet d’une série de péripéties hilarantes.
Entre 1957 et jusqu’à sa mort en 1997, Jacovitti publia 86 albums. Six albums supplémentaires sortirent en 1998, dessinés par Luca Salvagno. En 2001, le héros fut repris dans des petits dessins animés de treize minutes, diffusés à la télévision.
Lien externe
L'Italie par ses timbres 
Excellent. La parodie italienne.
Ce que je n’ai pas réussi à savoir, c’est si les cigarettes avaient été remplacées par des brins de paille comme dans Lucky Luke…
Comme les westerns spaghetti ? 😀
Il doit y avoir de ça 🙂 Je ne les ai jamais lus…
j ai trop aimé…. drôle .. une pensée pour papa qui lisait certainement ces bd à Carlo
Je vais lui envoyer l’article par email, car je ne pense pas qu’il regarde ce blog. Baci 🙂